Le 29 juin 2023 à 15:09
M. Bertossa n’a pas donné de calendrier mais aurait demandé aux parties de faire part de leurs objections avant la semaine dernière, rapporte jeudi l’agence de presse Bloomberg. Il y a un an, il avait pourtant estimé qu’il y avait des raisons d’inculper la banque de blanchiment dans le cadre de cette affaire.
Pour rappel, Patrice L., ancien gérant de la banque aux deux voiles aujourd’hui décédé, avait été condamné en 2018 pour des malversations, notamment à l’encontre de la fortune de l’ex-premier ministre géorgien Bidzina Ivanishvili. L’établissement a été condamné à des dommages et intérêts de plusieurs centaines de millions de francs suisses aux Bermudes et à Singapour.
Avant de faire volte-face, M. Bertossa avait déjà mis en évidence huit transactions que Credit Suisse n’avait pas réussi à empêcher entre 2008 et 2014 et qui constituaient, selon lui, une forme aggravée de blanchiment d’argent, rappelle Bloomberg.
Selon l’agence de presse, le revirement du magistrat reposerait sur le fait que Patrice L. avait été condamné pour malversation et faux dans les titres, et non au titre de blanchiment. Nul n’ayant été condamné pour blanchiment, il aurait en effet été délicat d’en accuser l’établissement.
Le Ministère public genevois n’avait pas fait de commentaire dans l’immédiat, tout comme les porte-parole de Credit Suisse et de M. Ivanishvili, qui se sont refusés à tout commentaire, selon Bloomberg.
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